Jardin des Modes - Septembre 1960

Photographie de couverture de la revue  de septembre 1960 
Photographie Sieff

"Où est la ligne ? Où est la silhouette type ? Ne la cherchez pas. Ce qui va compter d'abord cet hiver, c'est vous. Votre visage, sous le chapeau, vos gestes dans le manteau, la cape ou la robe. Les couturiers ne vous imposent rien. Mais ils ne vous ont encore jamais proposé autant d'idées à la fois. Ils n'ont jamais autant essayé de vous séduire. Ils n'ont jamais tant fait pour vous aider à vous trouver. Entre les lignes enroulées, glissantes, fuyantes, entre les douceurs de la fourrure, entre la tendresse de certaines couleurs et la rigueur des autres, vous croirez peut être voir des contradictions. Ne vous y trompez pas. La mode sait où elle va, et elle se dirige tout droit vers le charme."
Editorial de la revue  de septembre 1960"

"Enroulé, le manteau robe enveloppant. Formule inattendue, séduisante. On croit qu'il s'agit d'un manteau asymétrique. Puis il s'ouvre, se rejette sur un bras et devient un fourreau qu'un effet de pan souple adoucit - Pierre Cardin
Photographie Jean Loup Sieff - septembre 1960
"Les deux collections que nous avons préférées, celle de Pierre Cardin et celle de Francois Crahay pour Nina Ricci, se distinguent moins par leur lignes que par leur esprit. Plutôt que de dicter une mode, elles suggèrent une manière d’être. Les chapeaux de fourrure, vison ou renard gris * , y semblent créés tout exprès pour dire l'importance du regard. Vous allez voir, dès que vous aurez tourné la page que la coupe des modèles se remarque moins que les mouvements qu'elle fait naitre. A tout moment, on voit déjà paraitre, dans un tailleur ou dans une robe, l'image précise d'une femme dont le charme est bien défini : alerte et naturel chez Pierre Cardin, voulu et comme magnétique chez Nina Ricci, mais présent partout, et partout multiple"
Suite de l’Éditorial de la revue de septembre 1960

 Portrait de Pierre Cardin et son mannequin
Septembre 1960

"Enveloppante, la grande cape enroulée à la mousquetaire, symbole de la mode en mouvement, mode de gestes, d'attitudes. Elle est toujours réversible, ce gout allant jusqu'au feutre picaresque.
Francois Crahay pour Nina Ricci - Photographie Jean Loup Sieff
Septembre 1960

"Le tailleur est tout de souplesse. La veste courte s'adoucit au dessus de la jupe froncée. La séduction du chinchilla* s'allie à celle du visage encadré de rouge.
Francois Crahay - Photographie Jean Loup Sieff - Septembre 1960

"Le tailleur est tout de douceur. La veste droite est plus longue car elle s'appuie sur une jupe en forme et à godets qui ne se libère qu'au dessous des hanches."
Pierre Cardin - Photographie Jean Loup Sieff - Septembre 1960

"Le tailleur est tout de douceur. La veste droite est plus longue car elle s'appuie sur une jupe en forme et à godets qui ne se libère qu'au dessous des hanches."
Pierre Cardin - Photographie Jean Loup Sieff - Septembre 1960

"La robe fait le mouvement et se libère au gré des panneaux dansants. La réversible ici joue de ses couleurs et l'or du miel s'oppose au vert du cèdre. Toque asymétrique en plumes* vert sombre"
Francois Crahay - Photographie Sieff -  Septembre 1960


"Le rose... Roses pour brunes, roses pour blondes, roses tendre pour cheveux d'agent, ils nous apparaissent aussi riches, aussi gais, aussi variés qu'une prairie de montagne en mai. Nous ne pouvons pas ne pas les aimer, car ils sont l'antidote du noir que nous porterons très souvent, et quand nous serons un peu fatiguées de tout ce noir, de tout ce sombre pourtant si élégant, nous nous plongerons avec délices dans le rose si brillant, si jeune, si charmant en un mot, parce que, nous aussi, comme la Haute Couture, nous aimons avec passion le charme,  il nous le rend bien"
Septembre 1960

 "Fleur de pêcher, la tendresse de ce rose si pale met en valeur l'ambre doux et pur du visage, la souplesse du drapé savant ou vient se nicher une rose. Pierre Cardin - Photographie Jean Loup Sieff -   Septembre 1960

 "Couleurs de charme, les roses" de gauche à droite :
- "Rose pétunia, robe ingénue et piquante par Pierre Cardin
- Géranium, manteau sans col par Christian Dior
- Laurier rose, la robe qui joue sur trois hauteurs  par Christian Dior
- Le tailleur à col officier et boutons par Jacques Esterel
Assise : -Pois de senteur, le tailleur asymétrique par Pierre Cardin"
Photographie Jean Loup Sieff - Septembre 1960

"Couleurs de charme, les prunes" De gauche à droite :
- "Prunelle, le tailleur sans boutons par Maggy Rouff
- Quetsche, la robe carrée du haut, mais blousante fluide par Pierre Cardin
- Myrtille le tailleur à petit col par Maurice Rober
- Raisin de Corinthe, la robe ras du cou, coulissée et à trois étage par Christian Dior"
 Photographie Jean Loup Sieff - Septembre 1960

"Le prune... le prune fait naitre un autre charme. Non plus celui de la naïveté, de gaieté spontanée, mais celui d'un certain mystère. Mystère de celles qui se veulent graves, mais trouvent le noir trop simple, le gris trop sage, le brun trop sport. Mystère de celles qui n'aiment pas se laisser éclairer par les couleurs franches, et s'entourent volontiers des jeux subtils de l'ombre. Le prune, on l'aime comme on aimait le vert cyprès. Parce que c'est un ton faux, sombre et rare, bien fait pour les lainages, les velours et les daims sont il augmente la profondeur. Parce qu’on peut le choisir plus ou moins chaud, plus près du rouge ou du bleu, et raffiner à l'infini sur différentes imperceptibles qui séparent les tons, si voisins, de la myrtille, du cassis ou de l'airelle"
  Photographie Jean Loup Sieff - Septembre 1960

"Dior créé la matière...il la froisse, la fronce, la gaufre, la tricote pour en faire un tissu nouveau qui parait tour à tour rude et rustique ou d'une richesse barbare. Les cols roulés tricotés à cotes énormes parfois accompagné de manches assorties s'unissent, avec désinvolture, aux autocoats de laine et de fourrure*. Les tissus toujours les mêmes et plus jamais semblables, gaufrés et froncés prennent une splendeur toute nouvelle"

 " La laine tricotée couleur poil de chameau accompagne un lainage grège de Ducharme et devient un col roulé, un bonnet, sur un tailleur de voyage et de matin"
 Photographie Jean Loup Sieff - Dior - Septembre 1960
 
 "Le tricot campagnard se marie au vison * de la ville. C'es talors une grosse laine crochetée couleur chocolat et un vison* bronze bleuté portés sur une jupe d'antilope chocolat"
  Photographie Jean Loup Sieff - Dior - Septembre 1960
 
 "La matière se transforme ici sur un tailleur de ville. C'est un jersey côtelé noisette. Une jaquette tubulaire longue, boutonnée de corne est porté sur une casaque sans manches en daim. Le jersey a été coulissé gaufré et donne une importance nouvelle au grand col roulé si grand qu'il prend allure de fraise Charles IX. Le chapeau de jersey est traité en bonnet"
  Photographie Jean Loup Sieff - Dior - Septembre 1960
 
"Le satin ici se chenille de pois noirs, s'enrichit, se transforme se fait mystérieux, ibérique et se destine aux heures habillées. Ainsi cet ensemble de cocktail et de théatre , cardigan très souple décolleté mais encadrant le visage, robe droite blousante, naturellement sans manches. Le bonnet de chenille est tricoté au crochet
  Photographie Jean Loup Sieff - Dior - Septembre 1960

Velours .19.60
"Douce, féminine, colorée, précieuse, la mode mise sur les nouveaux velours qui méritent comme elle, ces qualificatifs de charme. S'alliant à merveille à la fourrure*, les velours de cet hiver sont mats, chinés, chenillés, frappés. Ils font de merveilleux manteaux de fin de journée et des tailleurs destinés à la ville."

"Pierre Cardin, qui aime les manteaux enroulés que  l"on retient d'un geste  frileux et qui masquent la silhouette dans un étui étroit et pelucheux, propose celui ci en velours d'ameublement.
Aux trois coloris affirmés, accompagné d'une cloche "a guiche" et d'un collier de vison*  : doux au visage, orange brulée, et vison* brun,  ; chartreuse beige et vison* beige , bleu chat persan et vison* gris cendré "
Photographie Bukzin - Septembre 1960

"Coté tailleurs en velours chenillé : Nina Ricci montre un tailleur classique, pain d'épice fermé par un seul bouton; cloche noire décollée ; chez Dior, le tailleur chocolat est coupé dans le même velours, Deux gros boutons de cuir tressé et deux poches à mi hauteur donnent un air strict à la veste longue Chapeau assorti. Photographie Bukzin -  Septembre 1960
 

"Champions de Paris - Catégorie Confort...
Ce n'est pas par souci d'originalité pure que nous avons photographié sur un ring ces manteaux choisis dans les Collections d'hiver,  ils méritent tous d’être déclarés sans conteste champions de Paris catégorie confort, car la  neige, le brouillard et la pluie ne sauraient tenir  devant eux. Comme s'ils prévoyaient un rude combat contre l'hiver, les Couturiers ont tous adopté un parti pris de confort dans le domaine des manteaux. Chaleur des matières, souplesse des formes, aisance de la coupe, les manteaux n'ont jamais été si nettement entrainés à la lutte contre le froid."
  Septembre 1960

 "Revillon manteau droit en tweed réversible"
Photographie Jérome Ducrot - Septembre 1960

"Madeleine de Rauch, manteau à capuchon en tweed entièrement bordé de fils de laine"
Dessin signé Tamara -  Septembre 1960

 "Christian Dior gagne par surprise le match contre le froid avec un manteau bord à bord mais porté sur un deux pièces, sans col, mais c'est une feinte qui laisse place à l'écharpe en grosse laine tricotée comme le bonnet. Il est court mais ample."
 Photographie Jérome Ducrot -  Septembre 1960

 "Maggy Rouff remporte une élégante victoire avec un auto-coat en lainage tabac, une jupe en flanelle grise et un chapeau de lynx*."
 Dessin signé Tamara - Septembre 1960

"Champion imbattable du confort : le tweed. On croit ne plus sympathiser et puis on lui revient avec le même amour car il est synonyme de tout ce que nous aimons dans la vie  et d'un certain laisser aller qui n'est surtout pas du désordre."

 "Un manteau marine piqueté de rouge sombre tout en souplesse, à peine évasé. Son supporter : une robe en jersey bleu. Chanel"
Dessin signé Tamara -  Septembre 1960

"Une équipe brillante : le manteau de style redingote et en tweed noir et blanc,  robe de jersey rouge. Guy Laroche"
Photographie Jérome Ducrot - Septembre 1960

 "Beauté soixante - Le style Alerte
 Etre charmante, et douce, et réservée, ne veut pas dire être démodée. C'est une manière de se porter valable à chaque instant mais n’empêche pas d’être dans la vie et dans l’époque, de répondre aux exigences de celle ci "
  Photographie Jean Loup Sieff - Carita -  Septembre 1960
 
"Beauté soixante - Le style Butterfly
Cette beauté, toute de douceur de mystère, venue de l'Orient pour nous annoncer le charme nouveau, nous donne une leçon de mesure et de sensibilité. L'importance extrême du regard qui sait si bien suggérer sans rien dire, la grâce de l'attitude , sa réserve tranquille, sans rien de mièvre "
Photographie Jean Loup Sieff - Carita - Septembre 1960

"Sélection manteaux : les évasés. C'est la nouveauté essentielle dans la ligne des manteaux : presque tous sans vrai cols, doucement appuyés devant par des découpes ou des longues pinces, ils s'évasent sur les cotés, soit dès l'emmanchure, soit à partir d'une couture horizontale indiquant l'emplacement de la taille."

 "A gauche un manteau Pierre Cardin en shetland cyclamen réversible de Léonard évasé dès la couture indiquant la taille. Un lien souplement noué achève l'encolure très loin du cou."
"A droite , ensemble de Michel Goma en lainage algue brune et porté avec une blouse de jersey turquoise. Il est creusé devant souple au dos et s'accompagne d'une toque assortie de clips turquoise."
Illustration signée Falk -  Septembre 1960

"Un manteau de Jacque Heim en tweed noir et blanc gansé d'agneau noir. Fermé bord à bord par deux gros boutons, il est à peine appuyé sous la poitrine"
Photographie Marc Hispard -  Septembre 1960

"Sélection manteaux : grands cols. Quand il y a col, il y a grand col, il enveloppe le visage qu'il met en valeur, comme pour le faire sortir, bijou précieux, d'un écrin.  Les chapeaux sont conçus pour ces grands cols qu'ils prolongent sans les gêner, et aussi les nouvelles coiffures, si  courtes derrière, qu'elle disparaissent dans le chapeau ne laissant passer qu'une guiche rabattue."

"Manteau de Pierre Cardin de ligne très enveloppante, mais droite et souple. Le grand col décollé, noué d'un lien, remonte autour du visage. Casque emboitant en velours noir."
Photographie Marc Hispard -  Septembre 1960

A gauche : "un grand manteau couleur fuchsia de Nina Ricci. Creusé sous la poitrine, à peine évasé ensuite, largement croisé, il est boutonné de passementerie, le col est en skunk* . La capeline  bordée de skunk* sera la coqueluche de l'hiver."
A droite ; " Manteau habillé de Carven, élargi de volants en forme. Son grand col est drapé sur les épaules, à peine décollé au cou. Velours noir"
Illustration signée Falk -  Septembre 1960 
 "Sélection tailleurs : le courts. Les tailleurs vous obligent dès la rentrée à faire un choix capital : tailleur court ou tailleur long. Les deux s'offrent à vous avec une très nette préférence pour les courts. Si vous êtes mince, grande, un peu hardie dans le choix des accessoires n’hésitez pas : le tai
vous vous, s’arrête à la hanche pour la veste, se fronce ou s'évase pour la jupe."

"Trois tailleurs de Lanvin Castillo, le premier est en diagonale gris foncé, garni de basques plissées. Chapeau de mohair marron. Le second est en lainage marron, à gros boutons, la casaque et le chapeau sont en vache* noire et blanche. Le troisième est en lainage à carreaux noirs  blancs et gris. Une écharpe blanche amuse l'encolure, la veste et la jupe sont légèrement resserrées dans le bas. Chapeau en mohair noir."
Illustration signée Falk -  Septembre 1960

"Trois expression d'un tailleur symétrique de Pierre Cardin. De droite à gauche : lainage prune, écossais vert et prune, écossais vert et violet"
Photographie Marc Hispard - Septembre 1960

"Selection tailleurs : les longs. Autre style: le tailleur long. Moins vif moins désinvolte, moins jeune peut être mais en tout cas plus habillé et plus voisin de l'élégance classique. Il s'appuie quelquefois à la taille, en s'évasant à peine. Ou plus volontiers, il emprunte la ligne tubulaire,  et les vestes, portées sur des robes ou même des ensembles à casaque longue prennent alors des allures d'auto-coat. Il porte un grand col ou bien s'arrondit autour du cou et s'accompagne d'une écharpe"

" A gauche un tailleur long de Maggy Rouff. La taille est à peine esquissée, lainage gris. Toque de vison* de Barthet."
"A droite un tailleur de Nina Ricci qui est presque un trois quarts. Le boutonnage est symétrique, le col de loutre* encadre le visage. Tweed noir et blanc. Grande cloche rabattue en feutre rouge."
Photographie Marc Hispard - Septembre 1960


"A gauche un ensemble de jersey ocre , deux pièces à casaque longue et veste tubulaire droite, à six poches. Toque de castor*. Christian Dior"
"A droite, une veste un peu plus courte est élargie allégée par de longues fentes. Bonnet à pompon en vison* brun foncé. Christian Dior
Illustration signée Falk -  Septembre 1960

"La réunion des Onze. Ils étaient dix Grands de la Couture qui créaient un Prêt à Porter sélectionné, portant leur signature, toute de prestige et synonyme de qualité. Ils sont onze maintenant qui mettent à la portée des femmes soucieuses d'élégance, mais au budget limité, des modules griffés de leur nom mondial."
"De gauche à droite :
Un tailleur évasé, diagonales brun et blanc, Lanvin-Castillo.Boutique. Un ensemble autocoat et jupe, grège, Maggy Rouff Extension. Un tailleur long en lainage à chevrons verts et blancs porté sur une casaque ras le cou,   manches courtes, en lainage vert, Madelaine de Rauch Boutique"
Illustration de mode signée Falk - Septembre 1960

De gauche à droite : 
"Une robe de lainage grege , d'un style à l'aise, avec des piqures et ses poches, plaquées. Elle est droite avec une ceinture de cuir souple frangée, Jacques Heim Prêt à Porter. Une ample casaque en mohair écossais fendue devant sur une jupe de lainage noir Grès Spécial. Une robe droite, ras du cou, à effet de taille basse en jersey de laine d'un ton nouveau, Maggy Rouff Extension. Une robe sac en lainage d'un ton vif, ras du cou, avec des manches plates courtes et un effet de taille basse, Guy Laroche Pret à Porter"
Illustration de mode signée Falk - Septembre 1960

 "Une robe droite , ras du cou, à manches courtes, en mohair écossais ou la taille basse est simplement indiquée par une couture. Grès Spécial."
Illustration de mode par Falk - S Septembre 1960

"A droite, de ligne princesse, largement décolletée, une robe de Nina Ricci Boutique, chapeau bleu de Dofny"
Illustration de mode par Falk -  Septembre 1960
 

De gauche à droite ;
"Un fourreau en crêpe de laine, une ceinture de satin souligne la taille basse, Michel Goma Sélection. Un faux deux pièces blousant bas en lainage  Lanvin Castillo Boutique. Boule de tulle , un deux pièces drapé et noué sur la hanche en lainage, Jacques Heim Prêt à Porter, chapeau en crin noir"
Illustration de mode par Falk -  Septembre 1960






Publi-reportage pour les manteaux Guy Levasseur
Septembre 1960

Publicité pour les chaussures Bally
Septembre 1960

Publicité  pour les tissus Tergal Jimic - 1960

* Ce blog ne cautionne en aucune façon l'utilisation de la fourrure  ou des plumes véritables , qui devrait être interdite au XXIeme siècle. Toutefois, il est impossible de parler de la mode au XXeme siècle sans y faire référence.


Cet article est un hommage aux modes  des années 60. Un moyen de partager ma collection de revues anciennes avec d'autres passionné.e.s
Le but, clairement, n'est pas d'en tirer profit.
 
 
Autres revues éditées dans en 1960 dans le blog :
 
 

Elle - Mars 1949 Numéro Spécial Collections ¤ R

"Elle vous présente la mode 49...
Nous sommes en l'an II de la mode nouvelle et un soleil précoce nous a rendues, vous a rendues, plus vulnérable que de coutume  a de douces tentations. Vous avez, comme nous, interrogé anxieusement les étalage de tissus, palpé les lainages, mesuré l'intensité d'un bleu. Et vous êtes repartie hésitante. Vous ne savez pas si 5 mètres c'est trop ou pas assez, si les jupes sont plus larges ou plus étroites, si le surah ou le crêpe "fera" la robe que vous souhaitez et si le jaune - ou le turquoise - est la couleur indiquée pour votre paletot. 
Maintenant vous allez tout savoir, et ne pourrez plus vous tromper."
Éditorial du journal Elle de mars 1949 - spécial collections

Couverture du magasine Elle du 15 mars 1949


"La mode de printemps a 5 tactiques :   nous avons choisi pour votre grande offensive de printemps  trois différents types de garde robes chez les grands couturiers. Chacune d'elles est nouvelle. Chacune d'elles appartient à ce printemps 1949 et pourtant chacune correspond exactement à une "tactique" de femme bien déterminée. L'une d'elle pourrait être la votre
1° La classique : elle reste sobre et ne perdra rien de son gout, de sa simplicité, en adoptant ces points nouveaux : des poches asymétriques; des plis ajustés sur le coté, de l’ampleur modérée; et des d'tails amusants : la garniture écossaise, cape écharpe le béret de gros grain.
2° La romantique : elle aime ce qui est jeune, naïf, et la met en valeur, choisit des colifichets et des tons délicats, aime les robes larges à pois, de nœuds aux épaules, un grand col empesé et brodé, des vestes à petits carreaux qui soulignent la taille, une robe de bal qui fait rêver.
3° L'atomique : c'est la garde robe de la femme qui ne craint pas d'être à l'avant garde, qui est sure d'elle et de son gout ; elle choisit l'audacieux : la robe de diner courte et décolletée, les fourreaux trompe l’œil, les pans mobiles, le boléro à une seule manche, la garde robe de grand soir asymétrique"
En haut : la classique en grand soir Jean Dessès - en après midi Dior
Au centre : la romantique en grand soir Dior - en après midi Balmain
En bas : l'atomique : en grand soir Dior - en après midi Dior
ELLE mars 1949 - Spécial collections

En haut  la classique : En taille Dior - En tailleur Piguet - En manteau Balenciaga - En tout cas bonnet de gros gain et gants à larges crispins Fath, soulier plats Perrugia.
Au centre la romantique :En taille Schiaparelli - En tailleur Schiaparelli - En manteau Schiaparelli -  En tout cas col fichu en broderie anglaise Fath, collier ruban en perles et camélia sur le poignet Balmain
En bas l'atomique :  En taille Dior - En tailleur Dessès - En manteau Dessès -  en  tout cas parapluie minaudière Balmain, béret casque Dior, escarpins à talons escargot Perugia
ELLE mars 1949 - Spécial collections


"Les tailleurs classiques montent à l'assaut...
De gauche à droite : 
Poches à double pointes, boutons de nacre, blouse de linon Schiaparelli 
 Jupe plissée, taille bien dessinée, blouse d'organdi, nœud posé en biais Paquin 
Jupe plate, deux poches sculptées en arrière, boutons d'écaille Schiaparelli
Ligne classique, bordures en ganse noire, poches en bais, grands rabats, Balmain
ELLE mars 1949 - Spécial collections

Poches doubles et importantes, trois boutons de nacre bombés , Manguin
Basques en aile d'oiseau, petit gilet pull d'unt on clair, Marcelle Chaumont
Larges basques à p lis profonds, longs revers, petit gilet, jupe serrée, Heim
Jaquette souple, bien serrée à la taille, col pointu, doublure quadrillée"
ELLE mars 1949 - Spécial collections


"Les tailleurs fantaisie attaquent en pointe"
Ci dessus de gauche à droite :
"Un paletot Prince de Galles à poches géantes sur une robe assortie - Dior
Un spencer abrégé dans un gros tweed à quatre poche soufflets - Fath
Un paletot sac en prince de galles,sur une robe assortie - Piguet"

Ci dessous de gauche à droite :
"Un boléro fuyant sur une robe de droguet gris mauve à gilet drapé - Dior
Une veste rose à dol Directoire roulé, sur une robe noire - Piguet
Un boléro flottant et une jupe de piqué rouge, haut en jersey noir - Dior"
Photographie Chevalier - ELLE mars 1949 - Spécial collections



"Acclamées à la télévision...


De gauche  à droite :
Moire pékinée de satin, Balmain - Taffetas en mousseline, Marcelle Chaumont
Mousseline de soie drapée, Piguet - Faille, cape de tulle, Piguet
Organza imprimé, Paquin

Tulle et broderie irisée, Fath
Taffetas enroulé, Schiaparelli - Tulle  de deux tons, Heim
Organti à volants, Griffe  - Tulle et fleurs, Lafaurie
Tout au bout, l'opérateur de télévision. Assistaient en outre à la prise de vue : 5 électriciens, 6 machinistes, 1 régisseur, 20 spectateurs et Monsieur Ory, directeur de la télévision francaise"
Photographie Chevalier -  ELLE mars 1949 - Spécial collections


"Les robes blanches font la relève,
elles peuvent se porter à toutes les heures du jour et très tard dans la soirée. Les couturiers, unanimes, ont présenté chacun sa robe blanche, mais chacun dans sa manière et dans son tissus. Le luxe d'un tissu blanc leur a inspiré des formes très simples. Des formes que nous aimons, qu'elles soient interprétées en blanc, noir ou marine"

 
A gauche : Shantung, lés en forme, Piguet
Au centre : Tussor, jupe en forme, boutons or, Balmain
A droite : Surah, plis couchés, triple col, Piguet
 Photographie Chevalier -  ELLE mars 1949 - Spécial collections

En haut : Ottoman, double col, soufflet de  plis, Fath
En bas : toile de lin, manches kimono, taille étranglée, Schiaparelli
 Photographie Chevalier -  ELLE mars 1949 - Spécial collections

Les petites robes gagnent sur trois fronts...

A gauche  : L'apogée de la robe chemisier, Vera Boréa
Au centre : Le triomphe de la robe en jersey, Paquin
A droite : La victoire de la robe en taille - Dior
En haut, la victoire de la robe en taille : Piguet - Schiaprelli - Dessès - Griffe
Au centre : le triomple de la robe en jersey : Schiaprelli - Balmain - Piguet - Heim
 ELLE mars 1949 - Spécial collections

"A l'avant garde : les trompe l’œil de Dior..
Il impose des lois et des techniques nouvelles : la robe de shantung noir devient deux pièces de dos, par la grâce d'une courte basque à plis. Le fourreau à double tablier de taffetas écossais est, au repos, l'image simple d'un corsage marine et d'une jupe écossaise. Ce tailleur gris cache des poches dans les ailes du buste, revèle dans le dos une jupe à six plis. La robe de cachemire multicolore, à panneaux tournoyants sur fond noir, donne l’impression d'une robe-chemisier sans histoire. Les douze lés de la dernière, à droite, en shantung gris, volent tels ceux d'une "folie" tourbillonnante chère à notre enfance"
Photographie JeanMoral - ELLE  mars 1949 spécial collections




"Les manteaux ont quatre permission :
 1er permission : être droit comme celui de Balmain en pied de poule beige et blanc, manches et revers classiques, grands poches, fente dans le dos
2eme permission : être cintré comme celui de Carven en velours de laine turquoise, soulignant la poitrine et la taille, poches rabats sur les hanches
 Photographie Chevalier -  ELLE mars 1949 - Spécial collections

3eme permission :Etre en faille comme celui de Dior avec ses grands revers, ses poches à rabat, son pli creux dans le dos, doublure de faille amovible
4eme permission : Etre à pèlerine comme celui de Fath en tussor naturel avec ses boutons noirs, sa nouvelle longueur trois quarts
 Photographie Chevalier -  ELLE mars 1949 - Spécial collections


Denier communiqué , voila les points stratégiques à surveiller :

 Des boutons le long du dos - des boutons sur les épaules - des perles dans le décolleté
des boutons sur le coquillé - le mouchoir dans la poche - le mouchoir qui sert de poche
les perles en demi collier - les perles en franges - le mouchoir en écharpe
le noeud mouchoir - le noeud cravate

"Le nœud fermeture - le nœud à la taille - Le noeud géant - le nœud cravate - le nœud sur le coté -
la poche au muguet  - a poche vertige ou profonde - les poches manches
ELLE mars 1949 - spécial collections


 Publicité pour la gaine Rosy
ELLE mars 1949

Publicité pour les chapeaux Isodaim
ELLE mars 1949


Elle parution du 15 mars 1949 - Numéro 172 - 36 pages - 30 francs


 
 
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