Jardin des Modes - Octobre 1948 #


 Photographie de couverture de la revue Jardin des Modes d'octobre 1948
 "Ensemble de Robert Piguet, turban de Paulette, gants de Nicolet
Photographie Meerson

"De femme", dont elle tient son inconstance, la mode devient "grande dame". Elle abandonne la féminité des jupes trop volumineuses et trop longues, les jupons froufroutants, la taille de guêpe et les fanfreluches pour se tourner vers une élégance plus sévère, plus exigeante.
La mode aux cent visages fait siennes les lignes les plus diverses : la robe enroulée, croisée, asymétriques, la robe sirène qui ne s'épanouit que du bas, la robe à taille haute qui emprunte à l'Empire la poitrine marquée mais garde la finesse de la taille, la robe qui, d'un geste arrogant, rejette l'ampleur en arrière et toutes droite qui se suffit en sa simplicité. [...]
Le robe ne fait pas le moine, une robe n'est pas complète sans l'apport du détail, de l'accessoire juste, sans une mise impeccable. Cet hiver la femme ne saurait se passer d'une étole de fourrure et de son manchon, d'une écharpe, d'une pointe de tissus qu'un geste gracieux drapera frileusement. Les chapeau ,se font petits, enfoncés et prennent la forme d'un bonnet pointu, d'un turban, d'une cloche, cachent les cheveux découvrent le visage. Les gants sont longs et fins, les bottines, les escarpins légers et pointus.
La fin du jour voit s'accentuer l'engouement du noir, qui, comme pour marquer l’heure tardive, s'ingénie à  devenir indiscret : l'abandon d'une stricte jaquette, d'un sage boléro révèle un décolleté très bas ;  aux épaules nues s'oppose alors la discrétion d'un chapeau à larges bords.
Et c'est enfin le règne de la robe des grands soirs,  le plus fidèlement inspirée de l'Empire et qui nous éblouit de l'éclat des satins, des lamés, des  brochés, des velours d'une magnificence toute royale"
Extrait de l'éditorial du Journal  d'Octobre 1948 signé Pertcha Adamoff


"Octobre vous apporte un turban de Maud et Nano en rubans d'épais satin broché de noir entrecroisés. Boléro d'écureuil * de Max Leroy photographie parue paru en octobre 1948 
 Jardin des modes

Balenciaga : Distinction de la robe noire , élégance toute parisienne 
Photographie Rubin parue en octobre 1948 Jardin des modes


"A l'ordre du jour, les robes asymétriques...Les drapés savants, les enroulements des jupes s'accordent aux corsages largement croisés."
En haut de gauche à droite : Robert Piguet - Pierre Balmain - Nina Ricci - Facques Fath
Dessins signés MRD parus en octobre 1948
Ci dessous Jacques Griffe et chapeau de Legoux Soeur - Photographie Rubin parue en octobre 1948
 Jardin des modes



" A l'ordre du jour la robe sirène, épanouissement soudain des jupes dont l'ampleur partout des genoux laisse à la démarche toute son aisance.
De gauche à droite :  Jean Dessès - Madelaine Vramant - Jacques Heim - Pierre Balmain
Dessins signés MRD parus en octobre 1948

A l'ordre du jour la taille haute, empruntée à l'Empire mais à peine indiquée, conserve à la silhouette sa ligne naturelle
Robert Piguet : la taille haute soulignée d'un ruban, affirme la tendance Empire de cette robe en velours façonne.
Photographie Rubin Dessins signés MRD parue en octobre 1948

A l'ordre du jour la taille haute. Parfois l'effet d'une taille remontée est encore accentué par le contraste des tissus
De gauche à droite : Schapparelli - Molyneux - Jeanne Lafaurie
Dessins signés MRD parus en octobre 1948

"A l'ordre du jour l'ampleur du dos, élégance raffinée des jupes qui, étroites et presque cintrées devant, ramènent toute l'ampleur en arrière"
De gauche à droite : Christian Dior - Balenciaga - Jacques Fath
Photographie Rubin   parue en octobre 1948
 
 
 
 
"Gestes frileux - Étoles, collets, manchons dominent la mode cet hiver et sont autant de prétextes aux gestes gracieux et frileux"

 

 Ci dessus : Jean Dessès - Élégance discrète d'une écharpe négligemment nouée sur un tailleurs d'après midi * - Photographie Rubin parue en octobre 1948
 
 
Dans le sens des aiguilles d'une montre : Robert Piguet - Fourrures Weil - Pierre Balmain 
Illustration signée Bernard Blossac 48 parue en octobre 1948
 
 
 "Nouvel Empire, satin, velours, lamé, brochés et mousseline souligne la richesse des belles robes Empire"
 
 
 Jaques Fath - Marcelle Chaumont - Molyneux - Illustrations attribué à Bernard Blossac parues en octobre 1948

  Jeanne Lafaurie et Lanvin - Illustration signée Bernard Blossac 48 parues en octobre 1948
Illustrations attribué à Bernard Blossac parues en octobre 1948


"De détails en détails" 
Dans le sens des aiguilles d'une montre.
Ci dessus, A gauche : la richesse des broderie - Balmain, Carven, Lafaurie,  Fath, Balenciaga,
A droite : Le jeux des échapes - Piguet, Balenciaga,  Ricci, Schiaparelli, Dior
Ci dessous à gauche :L'importance des boutons  -  Desses, Fath, De Rauch, Balmain , Fath, Balmain
A droite : Variété des encolures : Schiaparelli, Dior, Chaumont, Dior, Desses
Illustrations parues dans le journal d'octobre 1948


"Une curieuse analogie caractérise les manteaux qui se ressemblent tous en ce qu'il s sont amples, le plus ample possible, de manches confortables, de cols importants, de lainage épais"
 Illustration signée Bernard Blossac 48 parue en octobre 1948

De gauche à droite : Grès - Paquin - Christian Dior
Photographie Kitrosser -  parue en octobre 1948

De gauche à droite : Hermès - Carven - Piguet - Lafaurie - Griffe - Lanvin et Worth
Illustration parue en octobre 1948 
 
"L'importance des manteaux"

Ci dessus et ci dessous, patron de manteau édités par le journal en octobre 1948....
Métrages :
Pour le manteau rouge : 3 m.50 en 1.40
Pour le manteau noir : 3 m.90 en 140 de velours de laine
Pour le manteau à droite : 4m50 en 1.40 vert gris
 Illustration parue en octobre 1948

 
 "Les fourrures en long et en large"



 "Vous choisirez votre manteau entre les trois formes que la mode d'hiver vous propose. La redingote cintrée marquant la taille fine , le manteau d’inspiration directoire, qui s'évase doucement à partir de la poitrine, et la pelisse vague, confortable, seyant à toutes les silhouettes"
Octobre 1948

"Les ganses - Garnitures élégantes et sobres des lainages foncés, elles se osent de façons diverses, et peuvent renouveler une robe de l'année passée.
A gauche le galon tuyauté
A droite le galon fleuri
Les robes sont des patrons édités par le journal, octobre 1948
Illustration signée Rousseau  parue en octobre 1948


"La robe de la Mode"
Cette robe (ci dessous) dans sa sobre élégance est l'expression de la mode nouvelle. Elle peut, grâce aux compléments qui l'accompagnent convenir à toutes les femmes et à toutes les circonstances - Patron édités en octobre 1948"
Accompagnée d'une écharpe surs le dessin ci dessous ou, de gauche à droite et du haut en bas pour le dessin en noir et blanc : 
Avec une ceinture rigide - Avec un fichu de laine - Avec un col replié
Avec une ceinture drapée - Avec une cravate en biais - Avec un corselet baleiné
Illustration parue dans le journal d' octobre 1948




"Les petites robes - différents modèles de patrons édités  en octobre 1948


 Publicité 1948 pour les bas Citiba

Publicité 1948 pour les Laines de l'Ange Gardien, modèle Marie Antoinette 

Publicité 1948 pour le parfum "Baiser du Faune" par Molinard, flacon par Lalique



* Ce blog ne cautionne en aucune façon l'utilisation de la fourrure  ou des plumes véritables , qui devrait être interdite au XXIeme siècle. Toutefois, il est impossible de parler de la mode au XXeme siècle sans y faire référence.

Cet article est un hommage aux modes  des années 40. Un moyen de partager ma collection de revues anciennes avec d'autres passionné.e.s
Le but, clairement, n'est pas d'en tirer profit ou de léser quiconque

 
 
 
 
 

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