Photographie de couverture de la revue de février 1948 |
Photographie Meerson
"Aujourd'hui et demain... Comme la nature est moins mystérieuse que les couturiers, nous savons quelles fleurs - mais non quelle robes - vont éclore au printemps. Le secret des mortels est mieux gardé que celui de dieux.
Cependant , la période scintillante des
fêtes et du cœur de l'hiver consacre le règne des robes élégantes que
l'on porte, dès le cocktail et avant dans la nuit. Leur longueur semble
étale, à la cheville, presque un peu au-dessus. Le décolleté, très
généreux, s'exclut pas les manches longues. Il s'accompagne du fichu, né
du mouchoir de Tartuffe, et qui est une nouveauté. Sorte de pointe
assortie à la mode, il est est prétexte pour les femmes avisées, à
d'innombrables variantes. Il pare sur les robes du soir, à l'absence
d'épaulettes et se coule sur un dos nu. Et le justaucorps corps
médiéval,
parfois réduit en corselet, oppose un buste, et des hanches pailletées,
miroitantes, à la chute sombre et douce d'une jupe qui traine"
Février 1948 - Jardin des Modes
Février 1948 - Jardin des Modes
Maud Roser - Photographie Meerson
Février 1948 - Jardin des Modes
"Robert Piguet - Le corset de cette robe de cocktail noire est de satin jaune et couvert de fine dentelle noire"
Photographie Meerson - Février 1948 - Jardin des Modes
"Aujourd'hui et demain... Autrefois, le mariage du bleu marine et du
blanc ne se célébrait qu'au retour des hirondelles. Cette année, il
constitue dans les demi collections, le lever de rideau de la mode
nouvelle. Premier indice : le blanc va faire fureur [...] Ceci tend à
indiquer que le corsage, si sage cet hiver sur les robes de jour, va
retrouver un rôle de vedette. Par ailleurs les tons neufs se signalent
par leur fraicheur et leur charme : le rose fleur, le mauve, un gris de
perle grise - exactement - et le mastic net et franc. Ça et là on note
la vivacité du corail ou un vert lumineux."
février 1948 - Jardin des Modes
février 1948 - Jardin des Modes
La basque accentue sa fantaisie toujours courte et comme soulevée
par le vent, elle se réduit encore sur les hanches par des effets de
découpes ou bien elle emprunte du poids à la lourdeur soyeuse de
franges"
A gauche deux modèles de Schiaparelli, au centre Balmain Schiaparelli et Balmain
A droite : Balmain et Jacques Fath
Février 1948 - Jardin des Modes
Février 1948 - Jardin des Modes
"Maud et Nano" Photographie Meerson
février 1948 - Jardin des Modes
février 1948 - Jardin des Modes
"Aujourd’hui et demain. La taille retrouvée, acquise, à nouveau et
redevenue si étroite du fait d'un sortilège, souligne sa minceur de cent
façons. Les ceintures en cuir mat de cet l'automne s'élargissent
encore, se vernissent comme des miroirs et s'exécutent en satin éclatant
qui tranche avec l'ensemble. Quand la ceinture et de même tissus que la
robe, elle fait directement partie de sa coupe, venant des cotés pour
se nouer par devant en nœud souple, en boucle stricte.[...] Parce que
notre œil s'est fait, à la longue de ces jupe qui ne nous a déroutés
qu'un instant, nous admettons que celle ci s'accentue, dans l'attente
des trois coups, nous rêvons à ce que sera la pièce...."
Février 1948
Février 1948
A gauche : Molyneux, Lucien Lelong et Nina Ricci
Au centre : deux modèles de Lelong, Lanvin, deux modèles de Schiaparelli
A droite : deux modèles de Jacques Fath
Février 1948 - Jardin des Modes
"Schiaparelli, Christian Dior et Maggy Rouff"
Février 1948 - Jardin des Modes
"Symbole
de la mode de printemps, le canotier renait avec les giboulées , on va
le porter droit sur le front, comme celui de la Belle Cycliste, et garni
d'ailes délicates, de fleurs rococo, d'attributs charmants évoquant
le beau temps"
Février 1948
Février 1948
"Canotier Paulette, robe Marcelle Dormoy"
Février 1948 - Jardin des Modes
Février 1948 - Jardin des Modes
"Divergences des vestes et des jupes...
Vous pouvez, d'un manteau démodé par une mode qui le veut beaucoup pus long, faire une veste, let lui assortir deux jupes dont l'une contrastante"
Patrons proposés par le journal en février 1948 dans le Jardin D M.
Illustration signée mais le paraphe est illisible - Jardin des Modes
"Cinq
leçons de danse et d’élégance... pour accompagner les amples et
vaporeuses robes de bal, l'habit, le smoking croisé, noirs ou marine,
restent les tenues classiques. Mais peut être les jeunes amateurs
d'avant garde" préféreront t' ils pour les belles soirées d'été les
vestes claires et même de tons pastel"
Février 1948
Février 1948
La valse : L'habit noir de Rodolphe contraste avec le bleu de la robe
qu'Hortense a choisi en faille. Elle laisse apercevoir, en valsant, un
dépassant de broderie anglaise. Une ceinture ds glisse dans le dos sous
le panneau froncé et se noue devant.
Le Boogie Woogie : Fred porte un smoking croisé à veste en "Tuxedo"
pastel. Il fait danser Ginger, dont le corsage de velours ajusté, à
courte basque arrondie, contraste avec l'ampleur de la jupe de tulle
Illustration de mode signées Adelmar - Février 1948
La Samba : Enrico porte un spencer blanc sur un pantalon noir.
Mariquita évolue gracieusement dans une robe de taffetas rayé. Le
décolleté bateau est adouci par un volant froncé. Une étroite ceinture
se noue sur le coté. La jupe en forme a un volant froncé dans le bas,
jusqu'à la cheville"
Le Tango : Juanito en smoking bleu nuit,
glisse à coté de Dolorès : sa robe de satin broché rose et blanc est
adoucie au décolleté de deux petits nœuds. La jupe, à la cheville est
faite de deux volants en forme et froncés
Le Passo doble. José
porte un smoking bleu nuit qui contraste avec la robe de plumetis blanc à
pois rouges, que Carmen fait tournoyer. Le panneau de devant s'incruste
en arrondi au dessus de la taille, sur le corsage qui laisse les épaules
nues. Une ceinture de velours se noue dans le dos sur la jupe froncée"
Illustration de mode signées Adelmar - Février 1948 - Jardin des Modes
"La
petite robe noire des deux saison - Il toujours pénible d'abandonner ,
au retour du beau temps, la robe préférée durant l'hiver. La voici "coté
hiver" telle que vous l’aimez et "coté printemps" telle que vous la
préférerez encore, rajeunie et transformée par une garniture claire"
"Tourisme, de confort assuré, mais de bonhomie apparente, ces ensembles
de tricot groupés sous le symbole même de la capitale, portent,
dissimulés au creux d'un pli, la griffe de Paris."
Février 1948 - Jardin des Modes
Février 1948 - Jardin des Modes
A gauche : "Lola Prusac - Dans la maison et pour le sport vous
porterez cet ample blouson noir. Le devant en jersey rouge est brodé de
motifs blancs et noirs. Il se porte sur un pantalon de flanelle."
A
droite :" Juliette Lambert - Vous finirez l'hiver et commencerez le
printemps avec ce sweater bleu et noir. Les bandes noires se rejoignent
sur le dessus des manches kimono. Décolleté haut, bateau. Porté par le
mannequin Bettina."
Photographie Savitry - Février 1948 - Jardin des Modes
A gauche : "Juliette Lambert - Robe chemisier de jersey beige, la
garniture de tricot à cotes part de la poitrine et se prolonge sous les
hanches. Manches kimono amples retenues par un poignet"
A droite :
Anny Blatt - Sous le manteau de sport ou de ville, sous porterez un
ensemble de fin jersey gris à jupe plissée. Le corsage se croise dans le
dos. Chapeau de feutre marron de Florence."
Photographie Savitry - Février 1948 - Jardin des Modes
"A gauche : "Vanina de War - Pour sortir sans manteau par une journée
tiède, robe marron en épais jersey de laine. Le corsage est croisé et
la jupe en forme. Boutonné en biais sur la hanche gauche, portée par le
mannequin Bettina"
A droite : "Madeleine de Rauch- Pour le
patinage et pour les premiers weed end à la campagne, robe d'épais
lainage roux à jupe garnie de bandes de tricot à cotes. Manches raglan
et col roulé"
Photographie Savitry - Février 1948 - Jardin des Modes
"Du rouge au noir....
Patrons proposés par la revue de Février 1948 - Jardin des Modes
"2 sweaters, 8 jupes, ... 16 ensembles ;
Quelle rapide
multiplication ! grâce à la variété des jupes, larges ou étroites,
longues, presque longues ou moins longues, grâce aussi à la simplicité
des corsages sweaters collants ou caracos boutonnés qui se retrouveront
les mêmes à toutes les heures : faciles transformations !"
Patrons proposés par la revue de Février 1948 - Jardin des Modes
Février 1948 - Jardin des Modes
"Ski de printemps, les skieurs
expérimentés et ceux qui le sont moins préfèrent souvent le soleil et
les journées plus longues de printemps. Éternels tentateurs, les
couturiers ont pensé à tout"
A gauche : Lucien Lelong, Vincent Mehnert et Nina Ricci
Au centre ; Jacques Fath, Henry à la Pensée et Madeleine de Rauch
A droite : Carven, Vera Boréa et Hermès
Illustration signée C. Maréchal - Février 1948 - Jardin des Modes
En haut : "Schiaparelli, Renée Patton et Vincent Mehnert
En bas : Palinkas Berger, Carven et Vincent Mehnert
Illustration signée C. Maréchal - Février 1948 - Jardin des Modes
A gauche : "Pierre Balmain - Veste bordée d'opossum et fuseau en gabardine noire de Buche"
A droite : "Hermès, veste courte en mouton teint en rouge et pantalon de velours côtelé"
Photographie Honeyman - Février 1948 - Jardin des Modes
Publicité pour les crèmes de beauté Youthful - Février 1948
Publicité pour les bas et sous vêtement EMO - Février 1948
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Ce blog ne cautionne en aucune façon l'utilisation de la fourrure ou
des plumes véritables , qui devrait être interdite au XXIeme siècle.
Toutefois, il est impossible de parler de la mode au XXeme siècle sans y
faire référence.
Cet
article est un hommage aux modes des années 40. Un moyen de partager
ma collection de revues anciennes avec d'autres passionné.e.s
Le but, clairement, n'est pas d'en tirer profit ou de léser quiconque
Autres revues parues en 1948 dans le blog
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